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Manfred
Von Richthofen est devenu au fil des années de la
première guerre mondiale une célébrité.
Il est l'as des as, en moins d'un mois, au printemps 1918,
il envoya au tapis, pas moins de 14 appareils, portant son
total de victoires homologuées à 80. Cet as
est plus connu sous le nom du Baron Rouge.
Cet
ancien officier de cavalerie a déjà connu
la guerre mais en Russie et sur le dos d'un cheval, il n'entre
dans l'aviation qu'en 1915, et ne devient pilote qu'à
la fin de cette même année. Mais on va commencer
à entendre parler de lui à partir du moment
où il va rencontrer un autre as, Boelcke.
Ce dernier va devenir son professeur, son mentor, son maître
à pensée. Il va lui apprendre les rudiments
du métier de pilote et plus précisément
celui de pilote de chasse. Après avoir intégré
l'escadrille de Boelcke en 1916, il obtient sa première
victoire en septembre. Mais on s'aperçoit très
vite qu'il possède toutes les qualités pour
devenir un maître dans son art, en effet, il a une
envie de vaincre incroyable associé à une
capacité de jugement très sur. De plus, il
passe pour être un très très bon tireur,
c'est en fait un véritable tireur d'élite,
économe de ses cartouches et très précis.
L'attention va se porter sur lui après la mort de
son "professeur", Boelcke.
Il va devenir un héros, un symbole, pendant le mois
d'avril 1917, bloody april pour la RAF. Il va abattre à
lui seul 21 appareils durant le mois d'avril. Cet exploit
lui ouvre les portes pourtant très fermés,
de la médaille de l'ordre pour le mérite.
Du statut de
héros il passe à celui de célébrité,
pour ne pas dire demi-dieu. Il est reçu par le
Kaiser, l'empereur Guillaume II, son portrait figure sur
des cartes postales, des flacons de parfum…. Pourtant
ce demi-dieu va redescendre sur terre, précisément
dans ses lignes en juillet 1917. Il subit lors d'une sortie
une blessure à la tête, son physique est
touché, il gardera des troubles comme des maux
de tête, mais c'est surtout son moral qui vacille.
En effet, sa véritable force était sa foie
inébranlable en lui-même, il croyait que
rien ne pouvait lui arriver, or ce mois de juillet lui
prouve le contraire.
En avril 1918,
le 21 exactement, il s'envole pour son ultime mission.
Elle a pour but de dégager le ciel des possibles
avions alliés qui scrutent sans arrêt le
mouvement des troupes allemandes, or ce jour là,
une concentration de troupe avant un assaut est prévue
dans le secteur de Villers. En fin de matinée,
des Camels de la RAF surgissent, la bataille entre les
triplans Fokker DR1 allemands et les pilotes anglais du
Squadron 209 commence. L'avion de von Richthofen vacille
puis perds peu à peu de l'altitude, sa descente
s'accélère avant de s'écraser au
sol. Il est tombé prés de lignes australiennes,
les soldats accourent, entourent l'appareil, ils voient
un officier dont la tête penche sur le côté.
Son corps est criblé de balles, sa poitrine, son
abdomen sont touchés par plusieurs balles.
Peu de temps
après, on s'aperçoit qu'il s'agit du célèbre
Baron rouge. Les soldats australiens l'enterreront avec
tous les honneurs et le respect dû à son
rang et son prestige. Il n'avait que 26 ans mais déjà
84 victoires homologuées à son actif.
A partir de
ce moment, anglais et australiens vont revendiquer la
mort de l'as des as. Pour la RAF, il ne fait aucun doute
que le baron rouge a été abattu par le capitaine
Brown pilote du squadron 209. Par contre, la réalité
est peut être plus simple et moins glorieuse pour
la RAF. Von Richthofen a sûrement été
atteint par les balles des mitrailleuses australiennes,
au sol, qui protégeaient une batterie.
Anglais ou
australiens peu importe, un as est tombé, il avait
du courage, de l'intelligence et du panache. Ceci nul
ne peut le contestera.
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