Le Supermarine Swift, longtemps considéré comme le véritable concurrent du Hawker Hunter, eut une vie opérationnelle brève, eu egard à son faible potentiel, car seulement 175 appareils définitivement terminés ont servi activement au sein de la Royal Air Force.

Effectuant son vol initial en aout 1951, le Swift suivit une période de développement sans embuches et fut couronné le 24 septembre 1953 en remportant le record de vitesse, grâce au pilote du prototype Swift F.Mk 4, Mike Lithgow, qui atteignit la vitesse de 1 183,5 km/h dans la course du roi Idris en Libye. Mais comme ce fut souvent le cas avec les Swift, ce succés fut de courte durée, le record n'ayant tenu que trois jours avant d'etre battu par celui du Navy Douglas F4DI Skyray américain.
Cependant l'appareil donna quelques espoirs et en février 1954 commencèrent les livraisons à la RAF. Les premiers exemplaires du Swift F.Mk 1 furent assignés à une unite d'etudes d'application. Peu de temps aprés, le type fit son entrée dans le Squadron 56, mais la variante d'interception ne connut qu'une courte carrière opérationnelle, les exemplaires Swift F.Mk 1 et F.Mk 2 ayant été retirés du service actif dés le mois de mars de l'année suivante en raison de leurs faibles performances.
La plupart des Swift F.Mk 2 et Swift M.K 3 produits par la suite passerent directement des entrepots aux écoles techniques, ou ils servirent à l'instruction comme avions-ecoles.

Le Swift FR.Mk 5, seule variante à avoir bien fonctionné, servit dans les Squadron 2 et 79, stationnés à Gutersloh, en Allemagne de l'Ouest, pour des missions de reconnaissance-photo. Le Swift FR.Mk 5, introduit en février 1956, au sein du Squadron 2, resta en service jusqu'en 1961, époque à laquelle le rééquipement en Hunter FR.Mk 10 fut achevé.
L'unique dérive valable du Swift, le Swift F.Mk 7, équipait le Squadron de développement des armes guidées à Valley à la fin des années cinquante, ou il était employé à des essais en liaison avec le missile guide Fairey Fire-flash.
Douze exemplaires du Swift F.Mk 7 furent terminés, et l'un d'eux resta en état de fonctionnement jusqu'à la moitié des années soixante, participant à des séries d'essais en matière de freinage sur pistes mouillées, question cruciale pour la RAF.

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