Les gisements de fer suédois sont parmi les plus
riches du monde, prés de 90% de la production de
1938 est partie vers l'Allemagne Nazie. Churchill ne peut
le supporter. A la mi-septembre 39, il présente un
dossier à ses collègues mais sans effets.
Le 16 décembre 1939, il repart à la charge
en précisant sa première idée : "le
minerai de fer doit être arrêté par le
mouillage successif d'une série de champs de mines
dans les eaux norvégiennes…". Mais, ni Chamberlain,
ni Halifax ne veulent tenter le coup. En France, Daladier
est pour une opération en Scandinavie. Paris demande
d'ailleurs une réunion du conseil supérieur
interallié. Le 5 février 1940, le conseil
opte pour une intervention contre le fer suédois.
La bataille du fer aura donc lieu, pour être précis
la première bataille du fer.
L'Angleterre aura le commandement de l'opération
et devra fournir 3 à 4 divisions. La France a un
corps expéditionnaire tout prêt, elle est prête
à le renforcer pour le porter à 35 000 hommes.
Mais les Britanniques ne veulent pas brusquer les choses
et surtout ne pas heurter l'URSS. Après l'Armistice
entre la Finlande et l'URSS, Londres peut de nouveau envisager
l'opération avec plus de sérénité.
Le gouvernement français quant à lui, montre
une grande détermination à intervenir, il
renouvelle l'accord avec l'Angleterre pour couper la route
du fer, mais en plus s'il le faut Paul Reynaud est prêt
à s'attaquer à l'URSS, personne ne relèvera
l'énormité. (Napoléon avait déjà
essayé lui diront les Anglais).
.Les 2 alliés
sont prêts pour agir, le début de la pose des
mines a été fixé pour le 4 avril, après
les débarquements de troupes auront lieu. Mais les
Anglais ont une idée qui leur trotte dans la tête
depuis un bon moment. C'est de faire dériver sur
le Rhin des mines fluviales qui gêneront les transports
sur le fleuve. Mais la France s'y oppose, les Anglais répliquent
en disant pas de mines, pas de Narvik. L'opération
est tout simplement annulée. Pendant ce temps, les
Allemands ne restent pas inactifs. L'amiral Raeder prévient
Hitler des risques du minage des Fjords et autres accès.
En effet, Hitler a peur que les alliés puissent s'installer
en Baltique, de là, ils s'ouvriraient les portes
de l'Allemagne. Jusqu'à la fin de la guerre, d'ailleurs,
il y gardera des effectifs très importants. Hilter
pensent tout simplement à intervenir en Norvège
et pourquoi pas au Danemark. Les premières études
montrent qu'il y aurait peu de résistance.
Les Anglais se sont enfin décidés à
bouger, le 8 avril, 6 destroyers mouillent des mines prés
du cercle polaire, mais le temps perturbe leur opération.
Depuis la veille, la marine allemande bouge, l'opération
d'invasion a commencé pour eux. Le 9 avril, l'ambassadeur
allemand à Copenhague explique au ministre danois
que les intentions anglaises sont agressives et donc elles
obligent l'Allemagne à agir. Point de vue osé
mais défendable comme on dit. Au même moment
les troupes motorisées envahissent le Jutland, d'autres
arrivent dans la capitale en débarquant de navires.
En fin de matinée le roi s'incline. Le Danemark est
occupé en moins de 12 heures. Pour la Norvège
la partie risque d'être plus serrée. Dans la
nuit du 8 avril, on signale des navires inconnus qui remontent
le fjord d'Oslo. Puis très vite on s'aperçoit
qu'il s'agit d'une quinzaine de bâtiments dont environ
4 grandes unités. L'alerte générale
est donnée. De même, qu'au Danemark, là
aussi, l'ambassadeur allemand joue les diplomates avertit
en délivrant un ultimatum à la Norvège.
La réponse norvégienne tombe vers 6 heures
du matin, que le combat commence.
L'escadre allemande est arrivée sans problème
près d'Oslo, la ville est mal défendue, elle
ne dispose que d'une vieille forteresse, celle d'Oscarborg
avec deux canons Krupp datant du siècle dernier pour
se défendre. Toutefois, l'officier commandant cette
forteresse choisit d'attendre les Allemands, il ordonne
de ne tirer qu'aux derniers moments, là où
on est certain de faire mouche. A 500 mètres il voit
le croiseur allemand Blücher, 10000 tonnes, très
moderne, il décide que le moment est venu, il ordonne
d'ouvrir le feu. Le 1er obus touche le centre
de contrôle, le second une réserve de carburant.
Le Blücher doit être évacué, il
flambe de toute part. Derrière il y a une certaine
débandade, 4 navires repartent, le Lutzow a été
touché par deux fois, la petite armada allemande
est obligé de débarquer ses troupes assez
loin de ses objectifs. La perte du Blücher a déjà
coûté la vie à plus de mille marins
allemands environ. Maintenant les défenseurs devront
se battre contre des fantassins. Dans l'ensemble les Allemands
ont réussi leur invasion, hormis dans le fjord d'Oslo.
Toutes les villes principales tombent entre le 8 et 9 avril.
Le général Dietl avec ses chasseurs prends
position dans la ville de Narvik, des parachutistes prennent
l'aérodrome de la ville, ceci fait, des JU 52 arrivent
et commencent à débarquer les premières
troupes. Le gouvernement est obligé de partir vers
le Nord. Oslo est vide tout pouvoir légal, Quisling
propose ses services aux allemands, Hitler accepte. Quisling
fait un discours au peuple norvégien. Il explique
que le gouvernement a pris la fuite, laissant son peuple
dans le désarroi et que lui, est là pour combler
ce vide, qu'il fera tout pour éviter un bain de sang.
Les responsables norvégiens sont à
Hammar, environ à 100 kilomètres d'Oslo, le
roi est clair, il ne peut accepter les solutions allemandes
et celles de leur vassal Quisling. Le pays restera fidèle
à son monarque, luttera, en attendant une réaction
des alliés.