César
lorgne sur la Bretagne depuis qu'il a défait les
Germains. De plus, l'île est un refuge pour les gaulois
rebelles et les autres oppposants aux Romains. César
décide d'attaquer les Bretons sur leur propre territoire.
Il fait donc venir jusqu'à Boulogne la flotte qui
lui a servi contre les Venètes et s'embarque en août
55 avec 2 légions et un corps de cavalerie.
Le bretons attendent les Romains sur la côte. Pour
éviter un débarquement suicidaire de leurs
troupes, les Romains décident d'avancer leurs galères
de guerre le plus prés possible des rives, pendant
ce temps, les équipages noient les Bretons sous une
pluie de javelots. Le débarquement réussit
et les Bretons débordés, décrochent.
Mais le manque de cavalier romains ne permet pas à
César de profiter pleinement de sa victoire.
La situation
est précaire, sa flotte a beaucoup souffert des marées,
son débarquement malgré sa réussite
ne permet pas d'établir une tête de pont suffisament
large et solide. César
retourne donc en Gaule pour préparer sa nouvelle
invasion.
Dés l'été
54, les Romains reviennent, mais les effectifs ne sont plus
les mêmes. Pas moins de 5 légions, de 4 000
cavaliers et une flotte remise à neuf voguent vers
la Bretagne.
Une fois débarqué, de violents combats l'opposent
aux troupes du roi Cassivellaun, mais la victoire ne vient
toujours pas. Pour faire pencher, enfin, la balance, il
décide de nouer des alliances avec des chefs locaux.
Ce qui a pour effet d'affaiblir le front ennemi. Grâce
à cette tactique, il peut s'emparer de l'intendance
ennemi et se rapprocher de Londres. Succès modeste
mais succès réel mais César est encore
loin d'avoir soumis la Bretagne.
Le constat est
clair, les Romains dépensent beaucoup d'énergie
et d'efforts pour des résultats très moyens.
César décide de stopper l'opération
du fait que les bretons s'engagent à lui verser un
tribut. Il n'a pas soumis l'île mais il a impressionné
les Bretons et leur chef.
Ce débarquement
réussit a montrer deux choses. La première
est qu'il est plus facile de débarquer que de conquérir.
Les alliés s'en sont aperçus bien des siècles
plus tard, ils ont en effet perdu énormément
de temps à consolider leur tête de pont pour
poursuivre leur invasion et leur avancée dans les
terres.
La seconde, est qu'il n'est jamais facile de s'attaquer
à une île qui est à la fois le territoire
ennemi et le lieux de vie de l'ennemi. Attaquer le camp
ennemi est une chose, sa terre et sa maison en est une autre.
Une fois la certitude
d'obtenir un tribut régulier, faute de mieux, César
retourna en Gaule. Les nouvelles n'y étaient pas
bonnes. La résistance Gauloise était en train
de se reprendre et de nouveaux combats pour César
et les Romains les attendaient.