C'est un pilote américain qui trouva cette image
de tir aux pigeons en comparant cette chasse à la
destruction massive de l'aviation japonaise. Aujourd'hui
encore, cette phrase est restée célèbre
car elle fait référence à cette bataille.
Sur les 330 appareils nippons engagés dans les quatres
vagues d'assaut japonaise, plus des deux tiers furent envoyés
au tapis. La DCA américaine s'attribuant 19 avions
japonais, tandis que la chasse US fit le reste. Mais les
japonais n'ont pas perdu que des avions.
Tandis que les avions décollaient, le Taiho fut
torpillé par un sous-marin américain, l'Albacore.
Lorsque le porte avion fut touché, les japonais
pensaient pouvoir récupérer le bâtiment
mais peu après, cleui-ci, explosa. Le porte avion
déjà ancien, le Shokaku, touché par
3 torpilles tirées par le sous marin américain
Cavalla connut un sort identique et coula aussi.
Les bombardiers embarqués sur la Task Force 58,
écartés durant le fameux "tir aux pigeons",
purent alors intervenir pour pilonner les pistes de Guam.
Le 20 juin, ils reçurent l'ordre de poursuivre
la flotte japonaise qui se trouvait à 220 miles.
L'opération était risquée, car la
nuit devait tomber avant le retour des 230 pilotes américains.
Puis peu après le décollage des bombardiers
us, une nouvelle estimation, donnait la flotte nippone,
non pas à 220 miles mais à 280 miles. La
deuxième vague d'assaut américaine fût
annulée. C'est donc 54 Avengers, 51 Hellviders
et 26 Dauntless qui seruèrent à l'attaque
sous la protection d'une nuée de chasseur Hellcat.
Des bombes endommagèrent le Zuikaku et le Chiyoda,
tandis que le Hiyo coulait sous les coups des avions torpilleurs
américains. Pendant ce temps, les chasseurs US
Hellcat, infligèrent une correction aux chasseurs
de la flotte japonaise. Plus de 65 appareils nippons furent
abbatus pour à peine 20 pertes du côté
américain.
Au crépuscule, il ne restait plus qu'environ 35
avions japonais en état de fonctionner. Mais les
avions américains connurent, eux aussi, quelques
soucis sur le chemin du retour. Tout d'abord à
cause de la nuit, puis par manque de carburant. Ils perdirent
environ 80 appareils qui s'abimèrent en pleine
mer ou qui ne réussirent pas leur appontage de
nuit. La plupart furent rerpêchés mais cela
laissa du temps au japonais de s'enfuirent. Malgré
ses 5 cuirassés, ses croiseurs lourds et ses destroyers,
Ozawa ne pourrait plus affronter la flotte américaine.
La bataille des Mariannes, tant attendue, avait marqué
une cuisante défaite de l'empire japonais. Ce dernier
ne s'en remit pas ce qui laissa le champ libre aux forces
américaines.