Cette bataille
fait partie de l'histoire grecque. Les puissances de l'époque,
d'Europe, ont eu un rôle prépondérant
dans cette bataille.
En 1825, le rapport
des forces bascule, car la Turquie, appelé empire
ottoman, prends appui sur l'Egypte. Les Grecs ont de plus
en plus de mal à s'opposer aux Turcs. Mais un allié
de choix et de poids va les aider : l'Europe. En effet,
l'opinion publique du vieux continent réagit en faveur
des grecs et ce, depuis le massacre de Chio. Cette opinion
fait pression sur les différents gouvernements pour
une intervention armée en faveur de la Grèce.
Le 1er
pas fut franchit par le Tsar Nicolas II, qui proposa de
secourir les Grecs, en fait, la vraie raison du souverain
russe était non pas l'aide envers les Grecs mais
plutôt la possibilité d'obtenir un accès
pour la Russie en mer Méditerranée. Aussitôt
la France et l'Angleterre réagissent, surtout ne
pas laisser s'installer le projet russe. Elles demandent
à s'associer à la Russie pour aider les Grecs,
là-aussi, but caché, car en fait, c'est pour
surveiller et contrôler le Tsar. On adressa donc un
ultimatum aux deux parties, les Grecs l'acceptèrent
de suite, il va de soit, tandis que la Turquie ne répondait
pas. Pour elle, c'est une affaire interne dont les états
extérieurs n'ont pas à se mêler.
Les 3 alliés, Russie, France et Angleterre décidèrent
d'envoyer une flotte commandée par l'amiral anglais
Codrington, assisté par des contres amiraux français
et russes. Cette flotte est impressionnante, pas moins de
27 navires, dont 10 grands vaisseaux et 10 frégates.
Le commandement allié a envoyé aux Turcs un
message leur interdisant tout mouvement et toutes expédition
contre les Grecs. Pour se faire, ils décidèrent
de bloquer la flotte Ottomane dans la baie de Navarin. En
effet, les Turcs avaient regroupé la majorité
de leur flotte dans cette endroit.
Les Turcs possèdaient
à cet endroit, environ 60 bâtiments avec 17
frégates, ils étaient installés dans
une position où ils pouvaient tous tirer en même
temps, ce qui leur donnaient une immense puissance de feu.
Ils formaient une triple lignes que l'on peut comparer à
un croissant. Les Turcs et les Egyptiens attendaient de
pieds fermes les alliés. Ces derniers décidèrent
de s'attaquer à la première ligne mais ne
voulant pas être l'agresseur, les ordres furent donnés
pour qu'aucune attaque n'ait lieu. Ne pas attaquer, ne riposter
qu'en cas de défense. Le 20 octobre, la flotte alliée
entra dans la baie de Navarin, puis une frégate anglaise,
Le Darmouth, envoya des canots pour pousser 2 brûlots,
des coups de feu partirent et touchèrent les marins
anglais, 2 soldats tombèrent, ils sont les premiers
tués de cette longue journée.
En effet, Le
navire anglais tira pour dégager ses canots, un bateau
turc répliqua tuant encore des marins, mais français
cette fois-ci. C'est alors que le contre-Amiral français,
Rogny, ordonna à son tour à sa ligne de bâtiments
de tirer. Le combat total venait de s'engager. Pendant plus
de 4 heures, on ne pouvait voir que de la fumée,
ce qui n'était qu'à l'origine une manœuvre
pour impressionner les Turcs et Egyptiens se terminait par
une véritable bataille rangée de navires.
Les Turcs et Egyptiens perdirent plus de 3000 hommes, tous
les bâtiments turcs coulèrent, se sabordèrent
ou étaient la proie des flammes, un seul se rendit.
Les pertes alliés était d'environ 180 morts
et de 500 blessés. Les équipages alliés
étaient entraînés, disciplinés,
c'est l'une des raisons de ce carnage. De plus, les bâtiments
modernes des alliés écrasaient les navires
Turcs ou Egyptiens, ceux-ci avaient des canons démodés
et de portée plus courte.
Mais ceci n'avait
rien réglé pour ainsi dire, la France envoya
un corps d'armée de 12 000 hommes pour faire reculer
les Egyptiens, ce n'est qu'en 1830 que la Grèce pût
enfin respirer. Cette bataille qui n'a pas changé
fondamentalement le cours de l'histoire, ni même transformée
les tactiques militaires a quand même un certain intérêt,
c'est l'une des dernières batailles de l'histoire
maritime livrée par des marines en bois.