L'Italie
donne une impression de richesse et d'opulence, elle est
l'eldorado de l'époque, la France lorgne sur cet
espace qui pourrait lui offrir de nouvelles opportunités.
Toutes ces richesses ont donné le tournis aux rois
de France depuis Charles VIII jusqu'à François
1er. La région de Milan, le Milanais,
a été plusieurs fois conquise, puis perdue
et enfin reprise, il n'en reste pas moins qu'en ces temps
de 1520, elle offre ses charmes aux soldats français.
François 1er n'a pas arrêté
de faire valoir ses droits sur le Duché de Milan.
En plus, il avait un allié de poids, sa victoire
de Marignan en 1515; lui avait donné un certain prestige.
Il
y avait une haine farouche entre Charles Quint et François
1er, en effet, ce dernier avait essayé
de ceindre la couronne impériale, or il échoua
et Charles Quint récupéra l'empire. La lutte
à mort entre les deux avait pris naissance lors de
cette première passe d'armes verbale. Voulant profiter
d'un avantage conjoncturel, François 1er
lança l'offensive. Il fît préparer 3
armées, l'une commandée par Odet de Foix,
il devait progresser vers Milan. Une seconde armée
sous les ordres de Guillaume Gouffier, cette armée
devait tenir les Pyrénées. Et enfin, la troisième
armée sous la responsabilité du roi lui même,
il parti vers le Nord où son fidèle Bayard
défendait la ville de Mézières contre
les assauts répétaient des troupes de Charles
Quint.
Le
Milanais avait été perdu en 1522, car Lautrec
avait été écrasé par les impériaux
de Frundsberg, Henri VIII en profitant de cette défaite
pour se rallier à Charles Quint. Une très
grande partie de l'Europe était contre la France.
Mais François 1er qui avait stabilisé
les frontières de Flandres et des Pyrénées
décida de se tourner complètement vers l'Italie.
Mais le commandement de l'armée qu'il avait confié
à Bonnivet, armée de 25000 fantassins et une
cavalerie de 1500 cavaliers. Les troupes impériales
ont pulvérisé Bonnivet à Rebecco puis
plus tard à Romagnano. Quant à l'arrière
garde, qui était sous les ordres de Bayard, elle
se débrouilla bien. Bonnivet repassa les Alpes dans
un piteux état, pressé par les hommes de Charles
Quint, qui envahirent la Provence mais s'arrêtèrent
devant Marseille puis ils durent se replier.
François
1er prend alors la tête des troupes, il recompose
une armée de 30 000 hommes de troupes et de 9 000 cavaliers
accompagné d'une artillerie très imposante.
Après avoir traversé les Alpes, il se dirige
vers le Milanais. Il est convaincu qu'il peut refaire Marignan,
après une victoire sans grand panache, il fait le siège
de la vile de Milan. Cette ville est défendue par environ
10 000 hommes qui sont commandés par un homme d'expérience.
François 1er dispose son armée autour
de la ville, les escarmouches succèdent aux embuscades
mais la ville tient toujours. Mais pendant ce temps, une armée
commandée par Lannoy et Boubon s'approche de Pavie,
elle est forte d'environ 20 000 hommes. Aucun affrontement
entre cette armée et celle de François 1er,
chacun essayant de déjouer les plans de l'autre, de
l'impressionner.
L'armée
de François 1er fait peur, elle impressionne.
Les impériaux, à l'origine, n'avaient pas
décidé d'en découdre avec les français.
Lorsque l'on regarde l'histoire, on peut s'apercevoir, que
François 1er, qui assiégeaient
la ville de Milan se retrouve à son tour assiégé
par les impériaux de Lannoy et du connétable
de Bourbon. Le terrain est plat, des canaux bordent les
différentes parties du terrain. Le camp opposé
n'est pas dans une meilleure situation car ils hésitent
à donner l'assaut. Mais ils ont convenu d'un plan,
s'emparer du château où François 1er
séjournait, ce dernier l'a délaissé
pour ravitailler ses troupes. Les hommes de Charles Quint
font une brèche dans les défenses du château,
ils se heurtent aux gardes suisses mais le château
est perdu ainsi que l'artillerie. François 1er
décide alors de charger avec ses gentils - hommes
et des ordonnances, la cavalerie légère de
Lannoy est complètement pulvérisé mais
leur charge est stoppée car l'infanterie française
ne suit pas. Les arquebusiers espagnols passent alors à
l'attaque et abordent le flanc gauche des français.
L'aile droite française est enfoncée car prise
en tenaille. D'un coté des chevaliers français
qui sont bloqués au centre, ils sont arrosés
par les arquebusiers et décimés, de l'autre
les troupes allemandes des Lansquenets, alliés des
français, se font massacrer sur place pour tenir
l'aile droite. Des noms prestigieux comme La Palice, Lescun,
Saint - Séverin sont attrapés, égorgés,
massacrés. Le roi François 1er
tombe à terre mais résiste et tue à
tour de bras, se colosse de 2 mètres étripe
plus qu'il ne peut. Bonnivet essai de lui venir en aide
et se fait tuer à son tour. Seuls intacts dans les
rangs français, les suisses, mais ils battent en
retraite car ils sont dispersés en effet, la garnison
de Pavie est sortie, malgré la perte d'environ 6000
hommes pour traverser le Tessin.
Entouré
de braves, le roi François 1er résiste
tant bien que mal, mais il a été reconnu,
les espagnols essaient de le tuer, il tombe à a terre
pour la troisième fois, au moins, mais cette fois
il ne peut se relever, il est sauvé par Lannoy qui
l'emporte couvert de sang et de blessures. L'armée
française a perdu plus de 10 000 hommes en moins
de 2 heures, presque tous les chefs et une grande partie
de la cour ont aussi péri. François 1er
se retrouve enfermé à la Chartreuse de Pavie,
il écrira à sa mère Louise de Savoie
qui sauvera le royaume de France.