L'armée
américaine cherchait depuis quelque temps à
remplacer ces LVTP5 par de nouveaux matériels,
les premiers prototypes, appelé LVTPX12, sortirent
en 1967. Après essais, le véhicule reçut la désignation
officielle LVTP7 (Landing Vehicle Tracked Personnel
Model 7). En 1970 un contrat fut signé, FMC engageant
la production de 942 exemplaires de l'engin d'une valeur
totale de 78 millions de dollars. Commencée l'année
suivante, la fabrication devait durer jusqu'en 1974.
Outre le Marines Corps américain, il y eut des clients
à l'étranger Argentine (21 ex.), Italie (25), Corée
du Sud (61), Espagne (19), Thaïlande (23) et Venezuela
(11). Exception faite de diverses missions pacifiques
au Liban, le modèle n'a jamais pris part à des combats,
sauf lors de la guerre des Malouines : un LVTP7 des
fusiliers marins argentins fut détruit par une arme
antichar légère Carl Gustav.
Plus
récemment, le LVTP7A1 est entré en production pour le
compte du Marine Corps, et il est prévu que la plupart
des LVTP7 d'origine soient modifiés de façon à répondre
à ces nouvelles normes. Cela implique le remplacement
du moteur Detroit-Diesel par un Diesel Cummins, ainsi
que la mise en place d'appareils de vision nocturnes
passifs, d'un générateur de fumée, d'un système anti-incendie,
d'une ventilation améliorée pour le compartiment des
troupes, ainsi que des modifications de l'armement de
12,7 mm. Trois LVTP7 ont été récemment équipés, à des
fins expérimentales, d'une tourelle occupée par un seul
homme et armée d'un lanceur de grenades de 40 mm, ainsi
que d'une mitrailleuse de 12,7 mm; mais pour le moment
cette variante n'est pas encore entrée en production.
Le LVTP7 a une caisse en aluminium corroyé. Le bloc
moteur et les systèmes de transmission sont à l'avant,
tout comme la tourelle, armée d'une mitrailleuse de
12,7 mm et installée sur la droite. Le compartiment
des troupes est à l'arrière : on entre et on sort du
véhicule par une rampe commandée électriquement. Le
toit comporte un vaste panneau composé de trois éléments
qui se replient sur les côtés afin de permettre le passage
de soldats ou de matériel en cas de manceuvres côte
à côte avec d'autres navires. L'engin peut emmener 25
Marines. Une fois à flot, le véhicule est propulsé par
deux puissants jets d'eau placés à l'arrière de chaque
côté de la caisse. S'ils cessent de fonctionner, les
chenilles de l'engin prennent le relais, mais à vitesse
plus lente.
Diverses
variantes ont été mises au point à partir du modèle
de base. Le LVTC7 est un véhicule de commandement; il
dispose de 12 hommes d'équipage et de systèmes de communication
très complets. Le LVTR7 a des fonctions de sauvetage,
et dans ce but a été pourvu d'un treuil (pour la récupération
des véhicules endommagés), d'une grue lui permettant
d'effectuer des réparations sur le terrain et de tous
les outils nécessaires. II était aussi prévu de construire
un engin équipé d'une lame de bulldozer commandée hydrauliquement
et d'un dispositif de nettoyage de mines, mais il n'a
pas dépassé le stade de prototype. Une variante qui
devait remplacer le LVTH6 et qui aurait dû être armée
d'un obusier de 105 mm n'a, quant à elle, jamais quitté
la planche à dessin. Des essais menés en 1984 ont permis
de tester un LVTP7 doté d'une tourelle de char léger
Sheridan armée d'un canon de 105 mm.
CARACTERISTIQUESLVTP7
EQUIPAGE
3
+ 25 hommes
POIDS
22
837 kilo
MOTEUR
& PUISSANCE
Detroit-Diesel
Modèle 8V-53T
développant 400 ch.
PERFORMANCES
vitesse
maximale sur route, 64 km/h;
vitesse maximale à flot, 13,500 km/h;
autonomie maximale sur route, 482 km;
gué : amphibie; pente, 60 % ;
tranchée, 2,43 m ;
obstacle vertical, 0,91 m