Pendant
le première guerre mondiale, le ravitaillement
des troupes s'effectuait soit à dos d'hommes,
soit avec des animaux. C'était lent et aléatoire.
L'armée française étudia la possibilité
d'équiper des Compagnie Hors Rang d'un engin
pouvant ravitailler plus rapidement et dans de meilleures
conditions de sécurité les troupes au
front.
L'engin devra posséder une vitesse sur route
d'environ 25 km/h et d'une grande aptitude au tout-terrain.
Mais à cette époque, l'engin à
chenille le plus rapide ne dépasse pas les 7,5
km/h. A la fin des années 20, les britanniques
se sont spécialisés dans les engins à
chenilles, légers et rapides. Sans solution nationale,
les français importent des chenilles et remorques
d'Angleterre pour effectuer des essais.
L'engin anglais est de loin très supérieur
à ce qui existe en France mais il a cependant
de gros défauts, comme celui de ne pas posséder
de toit blindé, de plus, il faudrait plusieurs
milliers d'engins pour équiper l'armée
française, et il n'est pas question d'acheter
en Grande-Bretagne.
L'Etat-Major demande donc aux constructeurs nationaux
de réaliser un engin similaire à celui
des Anglais. C'est Renault et son modèle qui
sont choisit aprés des essais en 1931. Tout va
alors s'accelérer car l'infanterie Française
tient beaucoup à cet engin qui peut transporter
le raviatillement mais aussi tracter le canon antichar
de 25 mm, emporter un mortier et ses munitions.
L'engin se présente sous la forme
d'un châssis chenillé blindé avec
une benne basculante à l'arrière, le poste
d'équipage comprend un chef de voiture et un
mécanicien conducteur. L'équipage est
intégralement protégé par le blindage.
Le besoin estimé de l'armée est d'environ
6000 exemplaires. Renault développe alors sa
capacité de production puis à partir de
1936, on fait appel à l'AMX et à Berliet
et Fouga à partir de 1937. Renault ne fabrique
plus que les pièces puis les autres constructeurs
assemblent le modèle.
Il va exister plusieurs modèles
de la Renault UE. L'un comportera une boîte de
vitesse à 3 rapports et l'UE2 avec une boîte
de 4 rapports. A la mobilisation de septembre 1939,
environ 2 900 engins auront été livrés.
La production va atteindre les 300 véhicules
par mois pour un total de 5 200 chenillettes en juin
1940.
L'engin n'est pas armé, car l'Etat-Major a peur
que l'on s'en serve comme engin de combat et donc que
son but initial soit détourné. Pourtant,
en mai 1940, des équipages monteront un fusil-mitrailleur,
protégé par des sacs de sable. L'armée
allemande découvrant cet engin va en faire grand
usage, car elle ne possédait pas ce type d'engin
blindé. Elle va transformer l'UE pour qu'il puisse
servir de lance-fusées ou de chasseur de char
avec un canon de 37 mm.
Equipage
: 2 hommes
Masse en ordre de combat : 2,6 tonnes
Dimensions : longueur hors tout : 2.80 m - Largeur
hors tout : 1.74 m - Hauteur hors tout : 1.25 m
Moteur : Renault de 38 CV.
Charge utile : 350 kilos, avec remorque : 600 kg.
Autonomie : 100 km.
Vitesse : 30 km/h maximale.
Blindage
: 9 mm