Le dimanche 7 décembre 1941, la flotte
américaine du Pacifique était au repos,
ses matelots étaient pour beaucoup en permissions,
en somme une belle journée s'annonçait.
Les Japonais avaient quant à eux pris une décision
: couler les portes avions américains dans leur
sanctuaire de Pearl Harbor. Ils connaissaient, grâce
à leurs services secret, les emplacements, les
pistes aux alentours, les dispositifs anti-aériens….
De plus, ils savaient que les américains n'attendaient
aucune attaque.
Pour réussir une telle mission, les
Japonais ont étudié beaucoup de possibilité
mais une seule retint leur attention, la concentration
de bombardiers, or Pearl Harbor était trop éloigné
pour un bombardement classique. La conclusion était
évidente, les portes avions Japonais serviraient
de bases avancées, tandis que le maximum de bombardiers
seraient embarquées à leur bord. L'escadre
japonaise été rassemblée, dans le
plus secret, dans un endroit retiré et éloigné
de la base américaine, c'est pour cela qu'un grand
nombre de navires ravitailleurs ont été
rassemblés, eux aussi, à cet endroit, au
large des Kouriles. Partis le 26 novembre 1941, les japonais
choisirent une voie d'accès par le nord, celle-ci
leur offrait une relative protection avec le brouillard
et le mauvais temps qui y régnait. Sans compter,
que ce trajet était éloigné des routes
habituellement utilisées et il offrait l'ultime
avantage, être hors de portée des avions
de patrouille américains qui venaient de Midway.
Pour conclure cette approche, les Japonais avaient dépêché
des sous-marins pour une reconnaissance en profondeur.
L'amiral Japonais, Nagumo, reçu l'ordre
d'attaquer le 1er décembre 1941, le 3,
il ravitailla sa flotte. Il décidé d'accroître
la vitesse de ses navires, rien n'y personne n'était
au courant de sa présence si prés des côtes
américaines. Nagumo ne choisit pas hasard la date
du 7 décembre, il voulait que la surprise soit totale,
or le 7 décembre 1941 était un dimanche, de
plus, il décida que l'assaut sera lancé à
l'heure du déjeuner. Le seul point noir pour les
Japonais avait été d'apprendre la veille de
l'attaque qu'aucun porte avions US n'étaient à
Pearl Harbor. Mais les japonais n'étaient pas si
triste que cela, car ils savaient que les navires américains
importants comme des cuirassés, des croiseurs se
trouvaient à Pearl.
Aux premières heures du jour, le 7
décembre 1941, 4 appareils de type Aichi E13A dit
"Jake" s'envolèrent des croiseurs d'escorte pour
une reconnaissance de l'objectif. Pendant ce temps, sur
les différents ponts d'envol des porte avions japonais,
on préparait les vagues de bombardiers et de chasseurs
qui devaient déferler sur les navires américains.
Vers 6 heures du matin, la première
vague fût prête, 183 appareils étaient
en l'air, tous en formation de combat, sans le moins anicroches.
Les Japonais arrivèrent sur zone assez rapidement
et les premiers matelots américains à les
apercevoir n'en croyaient pas leurs yeux. Un peu moins de
200 appareils en formation et en approche était pour
beaucoup un spectacle incroyable. Les radars américains
avaient bien détecté l'arrivée de cette
masse d'avions mais personne ne croyaient à ce que
disait les radars, de plus, pourquoi une attaque alors que
les Etats-Unis étaient en paix avec le Japon. Certes
les relations étaient tendus mais aucune déclaration
de guerre n'avait eu lieu.
Un
peu avant 8 heures du matin, l'enfer se déchaîna
sur Pearl Habor. La première vague, nous l'avons
dit précédemment était composé
de 183 appareils, 40 avions torpilleurs, 51 bombardiers
en piqué, 49 bombardiers, le reste est composé
de chasseurs de protection. Les américains n'ont
pas le temps de riposter. Le peu de riposte est inefficace
mais surtout elle est désordonnée, la surprise
et la panique ont atteint les soldats américains
présents. Des bombardiers s'occupent des aérodromes
alentours, ils s'en occupent tellement bien que prés
de 200 appareils américains seront détruits
au sol, et pas moins de 150 seront en plus endommagés
au point de ne pouvoir prendre l'air.
Pendant
ce temps, dans le port, 7 cuirassés américains
plus leurs navires d'accompagnement avaient été
repérés par l'aviation nippone. Ces cibles
étaient immobiles, sans aucune défenses, les
torpilles lâchées, il n'y avait plus qu'à
constater les dégâts. Après 10 minutes
d'attaques, une énorme explosion troua l'espace,
L'Arizona avait été touché déjà
plusieurs fois, mais une bombe toucha les soutes à
munitions. Plus de
1 000 marins américains périrent. Ceci resta
à jamais gravé dans la mémoire des
américains.
Les
autres bâtiments qui étaient dans le sillage
de l'Arizona, subirent un sort quasi identique, le West
Virginia reçu 6 torpilles, le California, quant à
lui reçut 2 torpilles est commença à
couler par l'arrière. Le mazout transformait la mer
en une surface où les matelots brûlaient vifs.
Le Nevada qui était au début de la ligne fût
l'un des rares à se mettre en route, mais il alla
s'échouer après l'arrivée de la seconde
vague. Le California reçut encore plusieurs coups
au but. Même le Pennsylvania qui était en dock
fût touché. Les américains commençaient
à se ressaisir quant la deuxième vague arriva,
son attaque fût beaucoup moins facile, la défense
américaine s'était réveillée,
dans tous les sens du terme d'ailleurs.
Pour
Nagumo, quand midi sonna, il avait déjà repris
la mer en direction du Japon, il avait perdu 29 avions.
Il venait de déclarer la guerre aux Etats-Unis. Il
avait envoyé, croyait-il, la flotte américaine
au tapis. S'il est vrai que ces navires coulés auraient
rendus service à la Navy, ils étaient anciens
pour la plupart et la flotte américaine avaient d'autres
fleurons et aucun porte avions n'avaient été
coulés. Le Japon allait s'en rendre compte quelque
temps plus tard, notamment à Midway.