Dés
la sortie de la seconde guerre mondiale, la marine française
été intéressée par la propulsion
nucléaire. Elle commença a y penser sérieusement
à partir des années 1954-1955. C'est à
partir de ces années qu'un concept digne de ce
nom pris forme. En juillet 1955, la Marine autorise la
mise en chantier d'un sous-marin équipé
d'un réacteur à uranium. 1er
coup dans l'eau, des problèmes d'ordre diverses,
et ce malgré des milliards de francs, des milliers
d'heures de recherche et de travail pour rien, ont empêché
sa naissance. De plus, les Etats-Unis ne veulent pas aider
les français. Quatre ans après, le gouvernement
dit "STOP" !
Si
la Marine française n'a pas réussi son coup,
elle a appris ce qu'il ne fallait pas faire, le C.E.A.
(Commissariat à l'Energie Atomique) a lui aussi
appris a travaillé sur le nucléaire. D'un
échec, il faut toujours tirer des enseignements
pour l'avenir, c'est sur ce principe que la France va
travailler. En 1958, on décida d'arrêter
mais c'était sans compter sur un homme qui venait
d'arriver au pouvoir : le Général de Gaulle.
Ce dernier a toujours eu pour principe, l'autonomie. Le
programme militaire est prés et il avance dans
le sens de ce dernier. Le premier tir a eu lieu en 1960.
Autre avantage, le chef de l'état est désormais
derrière le projet, ce qui donne encore plus de
poids. L'objectif a été déclaré,
il faut une vraie force de frappe française, indépendante,
autonome et moderne.
Ce
qui devait arriver, arriva. Le projet de construire un
sous-marin nucléaire ressortie, dés 1960
sa mise en chantier est décidée, puis votée,
seule nuance de taille, la France ne vise plus seulement
la propulsion nucléaire, elle veut coupler la propulsion
nucléaire avec des missiles du même type,
le SNLE français est né. La Marine va alors
entreprendre plusieurs essais pour mettre au point son
système de tir et de propulsion nucléaire.
Le 2 mars 1963, la décision pour la mise en route
de la construction du premier SNLE est signée,
il se nomme le projet Q-252.
Débutée
fin 1964 à Cherbourg, la construction de ce nouveau
type de matériel va représenter un véritable
tour de force pour la France, car il y a un véritable
défi technologique à relever. Il s'agit
de créer un sous-marin de plus de 9 000 tonnes,
équipé d'un système de propulsion
nucléaire et qui de plus, doit être capable
de tirer des missiles à têtes nucléaires.
En un temps record et quasiment sans aucune assistance
extérieure, la Marine va construire son premier
bâtiment. Deux ans après le début
des travaux, le Q-252 est lancé, il effectuera
sa première patrouille e, janvier 1972.
Le
Redoutable était né, il a fallu l'appui
du politique, la coopération des différents
services, comme le militaire et le CEA et surtout une
véritable volonté pour que la France se
dote d'un tel équipement. Aujourd'hui, la plupart
de la dissuasion nucléaire française repose
sur ses SNLE. Le Redoutable est le père d'une flotte
de plusieurs bâtiments qui au fil du temps ont donné
à la France un véritable savoir faire et
une véritable force de frappe.