Jacques
Doriot
(1898-1945) |
Né
en 1898 dans une famille de condition modeste,
Doriot adhère à 18 ans au parti
socialiste. Dès 1920, il se rallie à
la 11e Internationale. En 1921, il se rend à
Moscou, au 11e Congrès mondial des Jeunesses
internationales.
Devenu un responsable actif et clandestin du Komintern,
Doriot accomplit plusieurs missions. Rentré
en France, il mène une violente agitation
antimilitariste qui lui vaut la prison. En mai
1924, Saint-Denis l'envoie au palais Bourbon.
En 1925, Doriot se consacre à la lutte
anticolonialiste et défend le Rifain Abd
el-Krim.
Candidat au poste de secrétaire général
de son parti, Doriot trouve Maurice Thorez sur
son chemin. La lutte se porte sur le terrain doctrinal,
Doriot préconisant, trop tôt, l'alliance
avec les socialistes. II est exclu du P.C.F. en
1934.
Dépité, Doriot bascule vers l'extrême
droite révolutionnaire. Avec ses camarades
de Saint-Denis, il fonde le Parti populaire français
(P.P.F.). Attirant des intellectuels (Drieu La
Rochelle, B. de Jouvenel), fort d'un électorat
ouvrier, le P.P.F. exerce une influence certaine
qui déborde, à l'extrême droite
comme à l'extrême gauche.
En 1940, le ralliement à Vichy ne paraît
pas suffisant à Doriot. Jugeant Pétain
trop mou, Doriot opte pour la collaboration la
plus étroite. II paye d'ailleurs de sa
personne et va se battre sur le front de l'Est.
En août 1944, Doriot et ses militants gagnent
l'Allemagne où ils mènent une existence
de desperados. II n'est pas accepté au
sein de la division SS Charlemagne. C'est dans
ce pays qu'il trouvera la mort.
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