Né à Cambrai en 1739, mort en 1823, Charles du Périez dit Dumouriez est le fils d’un commissaire des guerres.A 19 ans il devient officier et fait ses premières armes pendant la guerre de sept ans. Pas très héroïque, de 1763 à 1773 il est chargé par le duc de Choiseul de diverses missions en Espagne, en Corse, en Pologne et en Suède.
Trempant dans affaires souvent douteuses, il va faire un séjour de 6 mois à la Bastille. Nommé maréchal de camp (général de brigade) en 1788, il se lie avec les Jacobins et se trouve, en 1792, ministre des Relations extérieures puis de la Guerre Contraint de démissionner, il part à l’armée du Nord et en prend le commandement après la désertion de Lafayette. Très audacieux dans ses manoeuvres, appuyé par Kellermann, il est le vainqueur de la bataille de Valmy le 20 septembre 1792. Laissant l'armée prussienne se retirer sans chercher à la détruire, il attire sur lui la suspicion de Marat qui voit en lui un ennemi de la République.

Le 15 novembre 1792, en compagnie d'Égalité-fils (fils de Philippe Egalité, futur Louis Philippe) il est vainqueur à la bataille de Jemmapes. Son ambition n'a plus de limites, il pense se constituer un consulat aux Pays-Bas afin de dicter ses volontés à Paris.

Envahissant la Hollande, Dumouriez est pris de flanc et vaincu à Neerwinden (18 mars 1793). Il s’allie alors avec les Autrichiens, essuie le feu de ses propres troupes, qu’il veut entraîner à marcher contre la Convention, et passe dans les rangs de l’ennemi avec son état-major. Il offre alors ses services à l’Angleterre; il s’occupe d’espionnage, de fourniture d’armes, de diplomatie et de problèmes militaires. Il se lie à Pichegru lors du complot de Cadoudal (c’est très certainement Dumouriez que la police consulaire cherchait lors du raid qui coûtera la vie au duc d’Enghien).

Il conslle Wellington et les guérilleros espagnols sur les tactiques à adopter contre l’armée napoléonienne, intrigue en compagnie de Bernadotte et de Moreau en 1813. C'est en Angleterre qu'il termine ses jours, bien qu'ayant contribué à la Restauration, il ne sera jamais autorisé à rentrer en France.