Frederic
le grand
(1713-1786) |
Il
fut élevé très sévèrement
par son père Frédéric-Guillaume
Ier. En 1740, héritant d'une armée,
de coffres bien remplis et d'un État centralisé,
il envahit promptement la province autrichienne
de Silésie.
Sa cavalerie mise en déroute et son camp
investi par l'ennemi, il abandonna brusquement
le champ de bataille de Molwitz, pour se cacher
dans un moulin. Mais son infanterie, bien disciplinée,
mit en déroute l'infanterie autrichienne,
et Frédéric put entrer sans combat
dans Breslau, et occupa la Silésie.
En
1744, il s'embarqua dans une seconde guerre de
Silésie, fit oublier son premier échec
par une brillante victoire à Hohenfreiburg,
et obligea Marie-Thérèse, reine
d'Autriche, à conclure le traité
de Dresde, qui lui accordait la Silésie
(1745). Pendant la guerre de Sept Ans, il remporta
ses plus grands triomphes à Rossbach et
Leuthen.
Après la mort de l'impératrice Élisabeth,
Pierre III, qui admirait profondément Frédéric,
accéda au trône de Russie, ce qui
permit à ce dernier de conclure la troisième
guerre de Silésie en conservant cette province.
Frédéric
le Grand préférait les batailles
courtes et rapides, qui exigeaient une excellente
mobilité et une parfaite coordination des
troupes ; son attaque surprise de la Silésie
préfigura la guerre éclair.
Pour lui, il valait mieux remporter de nombreuses
petites victoires que chercher à écraser
l'ennemi en une seule bataille. Il mourut en laissant
un État dont les dimensions avaient doublé
et une armée qui jouissait d'une formidable
réputation dans toute l'Europe.
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