Gengis
Khân
(1167-1227) |
Le
génie politique et militaire d'un seul
homme, Gengis Khân, fut à l'origine
de l'Empire mongol.
Après
avoir passé vingt-cinq ans à unifier
les tribus mongoles et tatares de l'Asie centrale,
Gengis consacra les deux dernières décennies
de sa vie à la conquête de vastes
territoires.
En 1211, il envahit la Chine. Après la
chute de Pékin en 1275, il tourna son attention
vers l'Occident, où se trouvaient les empires
rivaux des Kara Kitay et du Kharzem, qu'il conquit
en deux campagnes (1219-1221).
Autrefois,
les nomades avaient souvent été
arrêtés par des fortifications, mais
Gengis s'empressa d'adopter les nouvelles techniques
militaires, et les Mongols devinrent rapidement,
en s'inspirant des Chinois, des experts dans l'art
du siège.
Il mena ses campagnes avec une terrible cruauté,
utilisant des troupes sujettes pour soutenir le
choc de l'attaque, et supporter les pertes en
hommes, au cours des sièges.
La puissance de Gengis Khân reposait sur
une armée relativement petite de 10 000
piquiers, les Gardes fanatiques.
On a certainement exagéré la taille
des armées mongoles, mais, en temps de
guerre, manoeuvres rapides et prééminence
sur le terrain importent davantage que la simple
supériorité numérique.
Ce qu'avaient parfaitement compris Gengis Khân
et ses successeurs.
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