Gustave
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(1583 -1634) |
En
1611, le prince, âgé de17 ans, succède
à son père Charles IX. Ses talents
et sa maturité sont tels que les États
de Suède, décident de se passer
du Conseil de régence et de lui confier
le pouvoir. Bien qu'il ait pris l'engagement de
respecter la Constitution du royaume, aucun obstacle
ne fut jamais mis à son autorité
royale, tant la confiance en ses vertus était
grande.
Admirablement secondé par son chancelier
Axe Oxenstierna, il entreprend de vastes réformes
administratives, législatives et économiques.
Il transforme également l''armée,
qui se compose de régiments nationaux et
étrangers, en un instrument souple et efficace,
discipliné et disposant d'une puissance
de feu accrue.
Il
porte une attention particulière à
l'amélioration de l'artillerie, qu'il allège,
entre autres, avec l'introduction de canons en
cuir, que deux hommes meuvent aisément.
Lors de son accession au trône, la Suède
était en guerre avec le Danemark, la Pologne
et la Russie. Ayant contenu les Danois, il conclut
la paix avec eux. Les Russes, défaits,
lui cèdent fIngrie, l'Estonie et la Carélie
orientale. Il se tourne contre les Polonais qu'il
bat et qui lui accordent une grande partie de
la Livonie.
Mais Tilly
et Wallenstein ont soumis l'Allemagne jusqu'à
la Baltique que l'empereur Ferdinand II entend
contrôler. Or celui qui domine cette mer
domine aussi tous les États riverains.
En premier lieu, il s'agit pour lui non pas de
soutenir tes protestants d'Allemagne mais bien
de contrôler un espace, vital pour les intérêts
de son royaume. Ses motivations sont donc plus
politiques que religieuses.
S'étant assuré l'appui de la France,
il débarque avec 15000 hommes en Poméranie,
fin juin 1630. Soutenu par l'Électeur de
Brandebourg et par celui de Saxe, il défait
Tilly à
Breitenfeld
puis continue sa marche vers La Franconie. Il
se trouve confronté à Wallenstein,
qui adopte une attitude défensive, devant
Nuremberg puis dans la sanglante bataille de Lützen
(18 novembre 1633) où il est tué
mais qui sanctionne la défaite des Impériaux.
Ainsi,
comme les autres grands protagonistes de cette
guerre - Wallenstein et Tilly
-, il périra de mort violente et ne verra
pas la fin des hostilités. Sa mort sème
la consternation dans le camp protestant.
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