Ney
(1769-1815) |
Engagé
les hussards en 1787, Ney sert d’aide de
camp au général Larnarche au Nord
de 1792 à 1794. Elu capitaine , il passe
sur le Rhin, est général de brigade
en août 1796 , général de
division après la prise de Mannheim en
mars 1799.Il passe ensuite aux armées Helvétie,
puis du Rhin, et joue un rôle passif à
la bataille de Hohenlinden. Bonaparte le nomme
ministre plénipotentiaire en République
helvétique, où il signer l'acte
de médiation de 1803. Marcha de l'Empire
en 1804, proche avec Napoléon grâce
à son mariage avec Aglaé Auguié,
amie de pension d'Hortense de Beauharnais, Ney
incarne l’officiers de l'armée du
Rhin ralliés à lui, par opposition
à Moreau et à Pichegru.
En
1805, Ney se couvre de gloire à Elchingen
(14 octobre) et occupe le Tyrol. En 1806-1807,
il est à Iéna, prend Erfurt et Magdeburg
puis Thorn, décide de la victoire à
Eylau, arrête 70000 Russes avec ses 14 000
hommes à Guttstadt (11 mars 1807), se bat
de nouveau à Guttstadt (9 juin), emporte
la victoire à Friedland. Fait duc d'Elchingen
en juin 1808, Ney est envoyé en Espagne.
Il s'y entend très mal avec Moncey puis
avec Soult. En 1810, il accepte difficilement
d'être placé sous les ordres de Masséna
à l'armée de Portugal, est suspendu
de ses fonctions par ce dernier et rentre en France.
Durant la campagne de Russie, s’il fait
preuve de passivité à Valoutina
(19 août 1812), il se distingue à
la Moskova et devient le héros de la retraite
à la tête de l'arrière-gardes
Prince de la Moskova, le 25 mars 1813, Ney à
Lützen et à Bautzen, mais se fait
battre à Dennewitz (6 septembre).
Blessé
à Leipzig,
il est de tous les combats de la campagne de France,
Puis fait défection et presse l'Empereur
d'abdiquer. Après avoir promis de ramener
le proscrit de l'île d'Elbe dans une cage
de fer, se sentant abandonné par ses troupes,
il se jette dans les bras de Napoléon,
qui lui garde rancune de son attitude de 1814
et ne l'appelle qu'à la veille de l'affrontement
décisif, le 11 juin 1815. Il accumule les
fautes entre le 16 et le 18 juin, manœuvrant
trop lentement ou chargeant stupidement, cherchant
à se faire tuer quand la défaite
est inéluctable. Traduit devant un conseil
de guerre, il nie sa compétence et demande
à être jugé par les pairs,
qui le condamnent à mort. Fusillé
au carrefour de l'Observatoire, non loin de l'endroit
où se dresse aujourd'hui sa statue, Ney,
soldat courageux mais de peu de caractère,
a son nom inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile. |