Cambronne
(1770-1842) |
Volontaire au 1er bataillon de
la Loire-lntérieure en septembre 1791,
Cambronne sert d'abord aux armées des Ardennes
et du Nord, puis il est envoyé dans 1'Ouest
combattre l'insurrection vendéenne.
Lieutenant en septembre 1793, capitaine un an
plus tard, il est affecté à l'expédition
d'lrlande en 1797, puis sur le Rhin et en Suisse.
ll accomplit un fait d'arnes à la prise
de Zurich, s'emparant de deux canons. Le 27 juin
1800, au combat d'Oberhausen, il est proclamé
second grenadier de France après la Tour
d'Auvergne qui vient de périr. Pourtant,
il n'est toujours que capitaine en 1805. A Austerlitz
et à léna, il se distingue à
nouveau, ainsi qu'au siège de Saragosse
à Essling, à Wagram.
L'Empereur le fait baron de l'Empire en juin 1810
et colonel-major d'un régiment de voltigeurs
de la garde en 1811. En Espagne jusqu'au début
de 1813, il rejoint la grande Armée en
Allemagne et se distingue a toutes les batailles
par son intrépidité. Finissant par
gagner le grade de général de brigade
à Hanau, fidèle parmis les fidèles,
Cambronne suit Napoléon a l'ile d'Elbe.
C'est a lui qu'incombe la périlleuse tâche
de commander la minuscule avant-garde lors du
retour de Napoléon. A son arrivée
a Paris l'Empereur le fait général
de division, mais Cambronne refuse, disant: "On
dirait que c'est un passe-droit".Le 16 août
1815, il attaque Ligny à la baionnette
et, deux jours plus tard, à Waterloo, c'est
lui qui forme le dernier carré contre les
Anglais.
Cambronne a nié avoir prononcé ce
jour-là son fameux "merde". Mais,
devenu plus tard le mari d'une Ecossaisse et fait
vicomte en 1822 par Louis XVIII, il lui était
difficile de paraltre un soldat grossier mais
sincère. Il est cependant très vraisemblable
qu'il l'ait crié, exaspéré
par les sommations répétées
de l'ennemi.
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