Montgomery
(1887-1976) |
"II
travaille devant le portrait de Rommel,
qu'il a vaincu à El Alamein mais pour qui
il n'en éprouve que plus de considération",
disait de lui de Gaulle dans ses Mémoires.
Bernard Law Montgomery, le vainqueur de «l'invincible»
Afrikakorps (EI Alamein, le 23 oct. 1942) est
né le 17 novembre 1887 à Londres.
D'esprit austère et indépendant,
il sort 36e de sa promotion (1908) à l'école
militaire de Sandhurst. À la fin de la
Grande Guerre, il sert comme chef d'étatmajor
de la 47, division et passera maître dans
l'art de préparer les batailles avec son
carré de subordonnés. Au début
du second conflit mondial, il commande la 3, division,
engagée dans la campagne de France, puis
le II° corps qui réembarque à
Dunkerque. Avant El-Alamein,
il organise la défense terrestre du Sud
de l'Angleterre contre la menace d'une invasion
allemande. La discipline et le cross-country hebdomadaire
imposés aux troupes lui valent une certaine
notoriété. Avec la gloire conquise
dans le désert, les campagnes s'enchaînent
: la Tunisie, la Sicile, les débuts de
l'expédition d'Italie. En décembre
1943, préféré à Alexander,
il est nommé commandant des forces terrestres
d'« Overlord » .
Avec l'appui d'Eisenhower ("un brave type"),
Montgomery obtient d'effectuer les débarquements
sur le front le plus étendu possible. Sa
deuxième grande idée, qui manquera
de ruiner sa réputation, est de conduire
des opérations destinées à
attirer les forces principales de l'ennemi sur
le front I'armée britannique». Après
la prise tardive de Caen, les résultats
mitigés de l'opération Goodwood,
les critiques fusent. Sur sa prudence et son attentisme,
pire, sur son manque de volonté de se battre...
Montgomery, aimé de ses hommes, l'aura
rarement été de ses pairs.
Fait maréchal en août 1944, «
Monty » emmène ses troupes vers l'Allemagne.
Son commandement est très contesté
lors des batailles à Anvers et Arnhem.
Après avoir repoussé la contre-attaque
de Model dans les Ardennes, il passe le Rhin et
atteint la Baltique le 2 mai 1945. Le 4, il convoque
la presse et fait signer « sa » reddition
à la délégation de l'amiral
von Friedebourg. Avant sa retraite en 1958, le
maréchal au béret noir est chef
de l'état-major général impérial
puis adjoint au commandement suprême des
forces alliées de l'OTAN. L'homme d'El-Alamein
meurt en 1976.
«Terriblement efficace mais un peu cabot
», disait de lui sir Brian Horrocks.
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